Vestiges du château, église Notre-Dame du XIX ème

Eglise La Selve ©Etienne Jammes

Bas-relief représentant sur une face une cité qui serait Jérusalem, et sur l’autre face la mise au tombeau. A l’intérieur de l’église au niveau de la tribune l’agneau sceau de l’ordre des Templiers. Au pied de la tour la croix des Templiers.

  • Les Templiers régnèrent sur un vaste territoire entre le Céor et la Durenque puis étendirent leur pouvoir sur plus de 300 mas et une douzaine d’églises. Après leur arrestation ils furent remplacés par les Hospitaliers.
  • Le village comportait seulement 2 rues fermées par une porte fortifiée
  • Le village connut trois activités importantes :
    • Les verreries comme Siouls et Clapiès
    • L’industrie de la toile. Grâce à la culture du chanvre le bourg compta jusqu’à 60 métiers à tisser et deux foires d’une semaine par an qui durèrent jusqu’à la Révolution.
    • Après 1800 se développa une activité d’ébénisterie spécialisée dans les meubles d’église.
  • L’église Notre-Dame construite en 1835 sur l’emplacement de l’ancienne chapelle du château, la clé de voute de l’ancienne église représentait un agneau, effigie traditionnelle du sceau de l’ordre du Temple.
  • La Tour Nord, de nos jours abaissée, elle existe toujours. La tour sud et la tour ronde ont été démolies après la révolution. Pendant les guerres de religion, 2 hommes faisaient le gué jour et nuit sur chacune de ces tours.

Origine du château

On ignore quand le château de La Selve fut construit.
En 1291 on parle des murs du temple. Il y avait donc dès les Templiers des fortifications.
En 1317 il est fait mention de la tour de l’hôpital.
Fut-il construit par les Templiers ou les Hospitaliers on n’en sait rien.
Il fut brûlé pendant les guerres de religion et les archives détruites.
Laurent de Raymond, issu de la famille de ce nom, la plus riche et la plus influente de La Selve, commandeur des Hospitaliers à l’époque de ces guerres et ses successeurs à la tête de la commanderie s’employèrent à relever le château de ses ruines.
Hercule de Vintimille Revest fit construire les quatre tours. D’après un document ancien, ce château, dépouillé de toute élégance, était d’une architecture lourde, massive ,sans reliefs ni ornements. Les murs étaient percés de petites fenêtres distribuées de façon irrégulière. La façade côté couchant était flanquée de deux grosses tours carrées d’au moins cinq étages.
Celle du nord, abaissée existe toujours.
Dans cette tour se trouvaient les greniers dans lesquels était entreposé le blé des redevances féodales perçues jusqu’à la révolution.Le rez de chaussée était occupé par les caves, au premier étage la salle d’honneur où se tenaient les assemblées. La tour du midi aujourd’hui disparue servait d’habitation. A l’arrière du château et en direction du levant, se trouvaient deux grandes ailes. Dans celle du nord était située l’église, appuyée à l’ouest sur la tour nord et surmontée par un clocher peu élevé.
Le chevet de l’église s’avançait à l’est vers le cimetière qui l’entourait et la séparait du chemin.
Ancien cimetière dans lequel furent ensevelis tant de hauts personnages de l’époque, seigneurs et « rics omes d’esta terra » qui s’étaient donnés corps et biens aux Templiers, à charge pour ces derniers de les faire ensevelir à La Selve.
L’aile du midi, aussi appelée « l’audience » servait de tribunal et se terminait par la tour ronde dite « des prisons ».
Entre ces deux ailes, la grande cour intérieure était fermée par une haute muraille reliant le clocher à la tour des prisons.
Du côté méridional, un angle de cette muraille fut aménagé, pendant la révolution, en atelier pour la fabrication de salpêtre.
Les « communs » du château se trouvaient au midi  et comprenaient une grange de 12 cannes de longueur, un jardin, une basse-cour et un four.
La clef de voûte de l’ancienne église représentait un agneau signe des chrétiens jusqu’au 6ème synode de Constantinople, en 680′ date à laquelle cette figure symbolique fut remplacée par le Christ attaché à la Croix. Mais l’agnus déi fut aussi l’une des effigies traditionnelles de l’ordre du Temple.

(notes Mr Recoules sur Bulletin municipal de La Selve 1990)

Lagarde

L’Eglise de Lagarde, de style roman moderne en forme de croix latine, fut construite en 1898.
Les fresques peintes en 1959 par Nicolaï GRESCHNY, né en Estonie en 1912 , héritier d’une lignée de fresquistes et peintres d’icônes depuis le XVème siècle. En 1948 il s’installe définitivement sur les bords du Tarn où il construit une chapelle où il repose depuis 1985. Il réintroduit la technique quasiment disparue de la peinture « a fresco ».Il exercera son talent dans plusieurs communes du Sud-Ouest. Le peintre prenait les paroissiens pour modèles.
L’association des Amis de Nicolaï Greschny veille à la protection et à la connaissance de ces œuvres : www.nicolaigreschny.net

Tout près de chez nous pouvons retrouver des fresques de Greschny à : Cannac, Roquefort, Saint-Victor, Esplat, Sain-Rome-de-Cernon, et Coupiac.

Begon

Arrivée des Templiers à partir de 1148, avant leur installation à la Selve vers 1160.
Eglise St Jean Baptiste du XVème siècle